Voici d’une manière synthétique les projets dans lesquels nous nous sommes engagés en plus de 20 ans d’action. Cette liste n’est pas exhaustive car nous agissons aussi sur des demandes ponctuelles intéressantes qui nous viennent directement du terrain et qui permettent d’apporter des améliorations dans la vie des gens de manière très directe et très simple.
Bien que la région soit plutôt favorisée dans la disponibilité de l’eau, nous avons financé de nombreux puits qui ont amélioré le quotidien de nombreux enfants en leur enlevant le fardeau de devoir marcher plusieurs kilomètres pour transporter de l’eau.
Nos puits ont aussi permis de garantir une eau de qualité dans certains endroits.
Outre les puits, nous avons aussi conduit des forages plus ambitieux permettant d’atteindre la nappe phréatique pour fournir de l’eau d’une qualité et d’une quantité constantes.
Nous avons formé des jeunes à faire de la prévention auprès de leurs communautés pour limiter la propagation alarmante du SIDA dans la région.
Nous avons aussi fourni de grandes quantités de préservatifs et passé le message lors de grands regroupements de personnes tels que les tournois de football annuels que nous organisons.
En période difficile, lors des famines, nous distribuons des semences afin d’améliorer les récoltes, de supplémenter l’alimentation et de préparer les récoltes suivantes.
Cette aide est exceptionnelle et justifiée par un état de crise particulier, nous ne souhaitons pas mettre en place une assistance permanente.
Au travers de toutes nos actions, nous travaillons sur le statut des femmes et œuvrons à leur donner la position qu’elles méritent dans la société Kenyane. Par exemple, nous avons imposé à l’association locale qui est notre répondant pour les projets, une trésorière. Ceci oblige les hommes à respecter une femme et à négocier dans une position où les pouvoirs sont inversés.
Nous essayons d’apporter de l’information du monde extérieur en soutenant par un parrainage l’accès aux journaux quotidiens, ceci permet aux villageois de s’ouvrir au monde et à ce qui se passe au delà de leur environnement quotidien. Ceci leur donne aussi un esprit critique indispensable pour faire évoluer leur situation en appliquant leurs droits de citoyens.
Nous avons financé une action facilitant l’accès à des serviettes hygiéniques lavables qui a permis à des jeunes filles de continuer à fréquenter l’école même en période de règles, ce qui a un effet positif sur leurs résultats et donc leur avenir.
Nous avons créé un atelier produisant un kit qui contient des serviettes lavables, du savon, des slips ainsi que de la documentation expliquant comment utiliser le kit et faisant de la prévention SIDA.
Ce kit a équipé plusieurs milliers de filles scolarisées dès 2012, néanmoins, l’atelier n’a jamais atteint un niveau et une qualité de production qui aurait garanti sa durabilité.
Nous avons attentivement étudié les raisons de cet échec et sommes aujourd’hui en mesure de relancer ce type d’action, mais dans des contextes différents, par exemple sous la forme d’un atelier dans la prison des femmes.
Nous avons collaboré avec « Soroptimist International » pour mettre sur pied ce projet qui a libéré les filles et leur a donné des chances équitables.
Si un villageois construit un projet pertinent qui pourrait lui permettre de créer un business assurant un revenu, nous acceptons d’entrer en matière pour une aide ponctuelle permettant de mettre le projet sur les rails.
Ce type d’aide a pour but de favoriser l’indépendance financière des villageois et donc leur développement. Notre constat est que le moyen le plus efficace pour créer du développement est de créer de l’emploi.
L’emploi donne des moyens à chacun de développer ses proches et sa communauté.
Nous avons conduit différentes expériences de création de business et maintenons en ce moment des projets qui créent de l’emploi. Notre ambition est de devenir une sorte d’incubateur qui permette à des entrepreneurs de lancer leurs propres affaires et créer de l’emploi.
Typiquement, à cheval entre ce domaine et l’éducation, nous trouvons notre classe de couture qui a fourni un bâtiment équipé pour enseigner et pratiquer la couture, ce qui devrait permettre d’apprendre un métier utile mais aussi de générer un revenu en effectuant des travaux de couture.
Nous avons acheté un terrain en 2003, puis construit et équipé notre dispensaire à Khachonge en 2003-2004. Le dispensaire a été inauguré à l’été 2005 en présence des autorités et d’un représentant du ministère de la santé.
Nous avons engagé un staff local composé d’un « clinical officer » assisté par une infirmière, une laborantine, une réceptionniste, deux gardiens et différentes petites mains pour l’entretien.
Depuis ce moment, nous avons soigné environ 3’000 patients par année et investi chaque année pour développer la structure qui comporte maintenant en plus du bâtiment initial un incinérateur pour déchets spéciaux ainsi qu’une maternité.
Nous avons utilisé régulièrement la structure pour des actions ciblées, telles que vaccinations, consultations spécialisées (ophtalmologie, gynécologie, dermatologie, etc.), circoncisions, santé communautaire et prévention.
Ce projet est largement celui qui a consommé le plus d’argent puisque nous devions payer les salaires, les médicaments, les actions spéciales et le développement de la structure. A ce titre, nous pouvons considérer qu’il s’agit d’un projet social qui n’avait pas de possibilité de devenir durable tant que les habitants de la région n’avaient pas les moyens de financer leur santé.
N’ayant plus aujourd’hui les moyens de soutenir la structure, nous l’avons remise dans les mains des autorités locales qui vont continuer à l’exploiter comme un centre de santé. A ce titre, nous pouvons dire que la boucle est bouclée et que ce projet se termine pour nous dans les meilleures conditions.
Bien que nous n’ayons pas pu obtenir la durabilité, ce projet a durant ses dix ans d’exploitation, sauvé des vies. A ce titre, il a eu un impact important.
Nous cultivons depuis de nombreuses années un système de parrainages qui permet à certains enfants de bénéficier d’une aide financière pour leur scolarité et leurs besoins élémentaires.
Nous avons des enfants dans des situations très diverses, nous suivons par exemple une dizaine d’orphelins à qui nous avons pu offrir une scolarisation de qualité qu’ils n’auraient jamais eue dans leurs familles d’accueil où ils n’étaient que la dernière roue du char.
Nous aidons aussi des enfants handicapés. Actuellement nous avons un aveugle ainsi que quelques sourds-muets. Tous ces enfants sont placés dans des écoles spécialisées, ce qui leur donne une réelle chance d’intégration dans la société.
Nous avons aussi aidé une jeune fille très brillante mais dont les parents n’avaient pas les moyens de financer l’éducation. Sans le parrainage, cette jeune fille se serait trouvée mariée très rapidement pour la dot et n’aurait eu aucune chance de se développer et de faire avancer sa communauté.
Grâce à notre soutien, elle s’est formée comme laborantine et soutient aujourd’hui sa famille.
Tous ces parrainages sont soutenus directement, et à titre privé, par des membres de l’association qui s’engagent personnellement et suivent l’évolution de leurs protégés au travers des rapports scolaires et de nos bulletins d’information.
Nous écoutons régulièrement les besoins des écoles qui font partie du périmètre couvert par notre action et tentons de répondre à ces besoins au mieux.
Nous construisons des pupitres et des éléments d’infrastructures pour les écoles. Nous avons lancé un programme d’assistants-enseignants qui permet de remettre dans le circuit les bons élèves qui quittent l’école et ne trouvent pas de solution. Ils aident leurs enseignants et reçoivent un petit défraiement de notre part.
Nous organisons une fois par an un grand tournoi de football qui réunit nos écoles, permet de faire passer différents messages et de distribuer du matériel sportif aux écoles (maillots, ballons, etc.).